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Assurance vie ou PER : quelle solution privilégier pour optimiser sa fiscalité en 2024 ?

Assurance vie ou PER : quelle solution privilégier pour optimiser sa fiscalité en 2024 ?

Assurance vie ou PER : quelle solution privilégier pour optimiser sa fiscalité en 2024 ?

Comprendre les fondamentaux de l’assurance vie et du PER

Lorsqu’il s’agit d’optimiser sa fiscalité tout en constituant une épargne à long terme, deux dispositifs attirent particulièrement l’attention des Français : l’assurance vie et le Plan Épargne Retraite (PER). Chacun de ces produits répond à des objectifs spécifiques et bénéficie d’un cadre fiscal avantageux. Mais lequel privilégier en 2024 pour une stratégie patrimoniale efficace ?

Avant de comparer leurs avantages fiscaux respectifs, il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de ces deux enveloppes d’épargne.

L’assurance vie est l’un des placements préférés des Français. Elle permet de se constituer un capital ou de le transmettre à ses bénéficiaires en cas de décès. Ce contrat offre une grande souplesse puisqu’il est possible de retirer des fonds à tout moment. Il peut être alimenté en fonds en euros (capital garanti) ou en unités de compte (plus risquées mais potentiellement plus rémunératrices).

Le PER, quant à lui, est un produit plus récent (introduit par la loi PACTE en 2019) destiné à préparer la retraite. Il permet de se constituer progressivement un complément de revenu pour la retraite. Les sommes investies y sont bloquées jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé autorisé. Il offre en contrepartie des réductions fiscales très attractives à l’entrée.

Avantages fiscaux à l’entrée : PER en tête

En matière de déduction fiscale à l’entrée, le PER se distingue nettement de l’assurance vie. En effet, les versements volontaires effectués sur un PER sont déductibles du revenu imposable, dans la limite d’un plafond fixé chaque année.

En 2024, le plafond individuel de déduction est fixé à :

Cet avantage fiscal est particulièrement pertinent pour les contribuables fortement imposés. Par exemple, un contribuable dans une tranche marginale d’imposition (TMI) à 30 %, qui verse 10 000 € sur son PER, pourra économiser jusqu’à 3 000 € d’impôt.

En revanche, les versements sur une assurance vie ne permettent pas de réduire l’impôt sur le revenu. C’est donc principalement à la sortie que l’assurance vie tire son épingle du jeu.

Régime fiscal à la sortie : primauté de l’assurance vie après 8 ans

Si le PER présente un intérêt fiscal certain lors des versements, la fiscalité lors du déblocage du capital ou de la rente est moins attrayante. En effet, au moment de la retraite, les sommes retirées sont soumises :

À contrario, l’assurance vie offre un traitement fiscal plus doux sur les rachats, surtout après 8 ans de détention. À cette échéance, les gains sont soumis à un Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 7,5 % (si les versements sont inférieurs à 150 000 € par bénéficiaire), auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %.

De plus, chaque contribuable bénéficie d’un abattement annuel sur les gains retirés, à hauteur de :

Cet avantage rend l’assurance vie très compétitive pour débloquer des fonds de manière progressive, sans supporter une pression fiscale trop lourde.

Souplesse d’utilisation : l’assurance vie en pole position

L’aspect liquidité est un élément déterminant pour de nombreux épargnants. À ce titre, l’assurance vie est indiscutablement plus souple que le PER.

Il est possible à tout moment de procéder à des rachats partiels ou totaux de l’assurance vie, sans justification ni pénalités, même si une fiscalité s’applique aux plus-values.

À l’inverse, le PER est conçu pour une épargne retraite. Il est donc bloqué jusqu’à l’âge légal de départ. Seules certaines situations spécifiques permettent un retrait anticipé :

Cet aspect « verrouillé » du PER peut être un inconvénient pour ceux qui souhaitent garder la possibilité de récupérer leur épargne en cas de besoin.

Transmission du patrimoine : l’assurance vie, un outil incomparable

Au-delà de l’objectif d’épargne, l’assurance vie est également plébiscitée pour sa capacité à organiser la transmission de patrimoine en toute simplicité, hors cadre de la succession classique.

En cas de décès, les capitaux sont transmis aux bénéficiaires désignés dans le contrat, avec une fiscalité particulièrement avantageuse pour les primes versées avant 70 ans :

Pour les primes versées après 70 ans, un abattement global de 30 500 € est appliqué, mais les gains restent exonérés.

Le PER, quant à lui, peut également être transmis en cas de décès avant la retraite, avec une fiscalité alignée sur celle de l’assurance vie si le plan a été souscrit auprès d’un assureur. Toutefois, ce mécanisme est moins avantageux et plus contraignant.

Quelle stratégie adopter en 2024 ?

Le choix entre assurance vie et PER dépend essentiellement des objectifs de l’épargnant, de son profil fiscal, de son horizon de placement et de ses besoins futurs.

Le PER séduit particulièrement :

L’assurance vie reste idéale pour :

En réalité, ces deux solutions se révèlent complémentaires dans une stratégie patrimoniale diversifiée. Associer un PER pour réduire son imposition aujourd’hui, et une assurance vie pour bénéficier de sa fiscalité avantageuse à la sortie et lors de la transmission, constitue une approche équilibrée et optimisée.

En 2024, avec des règles fiscales stabilisées, une pression fiscale croissante et un besoin accru d’anticipation en matière de retraite, il devient plus que jamais essentiel de penser sa stratégie d’épargne dans la durée, en tirant parti des atouts respectifs de l’assurance vie et du PER.

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